Le rôle de l’initiateur

Le bridge permet de développer des savoir être et des savoir faire, mais il doit rester un jeu. C’est à l’initiateur de veiller à ce qu’il en soit ainsi. Les jeunes ne doivent pas avoir l’impression de venir à un cours.

Le jeu aide à la concentration, stimule l’imagination, aide au développement de la confiance en soi. Il fait découvrir le partage, l’échange et la responsabilité au sein d’une paire de joueurs. La réussite, comme l’échec permettent l’apprentissage.

Principale préoccupation de l’initiateur

Il doit faire en sorte que les jeunes prennent plaisir à venir, aient envie de revenir. Fédérer le groupe est le premier acte. En clair il devient un animateur de loisir.

Mise en route d’une séance

Il prépare la salle et le matériel. Les jeunes peuvent y être associés. Ils s’organisent pour jouer de manière autonome : recherche d’un partenaire, distribution des jeux fléchés.

Positionnement de l’initiateur

  • Position participative → il est assis à la table.
  • Position d’observation → il est en retrait lors du jeu

Ses interventions sont concises et ciblées ; donner les consignes et jouer. Le rythme de 3 donnes minimum par séance doit être respecté. L’utilisation du tableau reste exceptionnelle. En cas de demande, les explications sur les donnes se font à la table, et ne doivent pas excéder 2 minutes.

L’intervention disciplinaire n’a lieu que si le désordre empêche le jeu. Il peut accepter un peu de bavardage « comme dans un club de bridge ». Canaliser un perturbateur chronique peut passer par la mise en place d’un contrat. La discussion doit avoir lieu en dehors de la salle de bridge. Attention à l’exclusion, elle peut être lourde de conséquences.

Les jeunes sans l’initiateur

  • Le tutorat entre élèves : « l’expert » conseille « les plus faibles ».
  • La co-construction des connaissances : il peut favoriser la recherche d’une solution par les jeunes
  • Il peut accepter quelques préoccupations extérieures tant qu’elles ne perturbent pas le jeu.

Les jeunes et l’initiateur

  • L’initiateur interpellé demande la formulation de la difficulté et essaye de guider par un jeu de questions. Il aide à trouver la solution.
  • Le reste du temps, il surveille ses élèves à distance.
  • A chaque fois que cela est possible il s’oriente vers une co-construction des connaissances en cas de difficulté identique à plusieurs tables.

Que faire mémoriser ?

  • Les règles qui permettent de jouer, pas celles qui permettent de savoir jouer.
  • S’il y a trop de difficultés à mémoriser, les jeunes risquent une démotivation. Pour contrôler la compréhension des règles mémorisées, il peut en plus de l’observation des tables, organiser un tournoi de révision. Quand il veut s’assurer de la bonne compréhension, il faut que ce soit le jeune qui réexplique.
  • L’initiateur doit alimenter le plaisir de jouer. Il faut de la difficulté pour passer au niveau supérieur.

L’évaluation de l’initiation

  • L’évaluation des jeunes n’est pas la priorité, mais l’acquisition des notions de base peut être validée. Il est essentiel de continuer le manuel, même si le contenu d’une séance n’est pas acquis pourvu que les règles de base soient sauvegardées.
  • Le résultat de l’intervention n’est pas lié à la réussite au tournoi des scolaires.
  • En revanche, les jeunes ont-ils plaisir à retrouver l’initiateur chaque semaine ? Est-il heureux de les retrouver, ou attend-il avec impatience l’arrivée des vacances ?

Rôle de l’initiateur hors du club de bridge scolaire

L’initiateur assure la liaison avec les parents et l’administration de l’établissement scolaire, ainsi qu’avec le Comité. Ses interlocuteurs y sont le délégué jeunesse pour la coordination dans le domaine de l’initiation et le trésorier qui enregistre les licences : pas plus d’un mois après le début de l’activité, car leur nombre détermine le nombre de paires qualifiées lors de la finale nationale.